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Référendum en Islande: Le retour

Les nonistes  au référendum français sur le traité pour la constitution européenne de 2005 en ont rêvé Olafur Ragnar Grimsson, le président islandais, l'a fait. Les Islandais seront appelés de nouveau à se prononcer sur l'accord voté par leur parlement pour mettre fin au conflit qui les oppose au Royaume-Uni et aux Pays-Bas concernant l'indemnisation des clients de la banque islandaise ICESAVE qui a fait faillite en 2008. Un an après avoir rejeté par une très large majorité de 93% le premier compromis trouvé entre les trois états.
Pourtant tout avait bien commencé pour le gouvernement islandais et le compromis était né sous une bonne étoile; les nouvelles conditions financières de l'accord étaient bien plus favorables que celles négociées un an plus tôt (comme je l'ai expliqué dans un récent article "Faillites bancaires: la dernière saga islandaise enfin traduite en français"), le texte venait d'être approuvé par une confortable majorité au parlement de 70% (le précédent texte avait tout juste recueilli 51% de oui) et il avait le soutient de 57% de la population d'après un récent sondage.

Faillites bancaires: la dernière saga islandaise enfin traduite en français

12.450 euros, c'est la montant que devra rembourser chaque habitant  de l'île de glace (enfants, vieillards et Jóhanna Vala Jónsdóttir, Miss Islande 2007, que vous voyez sur la photo ci-contre et qui pour l'occasion me sert d'accroche visuel, compris) aux gouvernements britannique et néerlandais pour mettre fin au différent qui les oppose concernant la faillite de la banque Icesave. L'accord a été validé le 31 décembre 2010 par le parlement islandais (pour tuer les préparations du réveillon du nouvel an il n'y a pas mieux!) mais pas encore entériné. Mais comme le Batave et la Perfide Albion sont magnanimes, nos amis vikings bénéficient d'un étalement jusqu'en 2024 pour payer la jolie somme de 3,9 milliards d'euros ou 40% du PIB si c'est plus parlant.

Injuste, immoral, indécent, irréaliste, cruel, etc. voilà les mots qui  reviennent régulièrement lorsque l'on discute de ce sujet, les réactions sont d'autant plus véhémentes qu'il existe toujours en France un petit fond d'anglophobie et une inclinaison naturelle à défendre "le petit contre le gros" quelque soit la répartition des torts. Pourtant je vais vous proposer d'aller un peu plus loin que ces premières réactions outragées, en vous narrant comment les Islandais, qui il n'y a si longtemps avait le PIB par habitant le plus élevé de la planète et un taux de chômage ridiculement bas, se sont retrouvés dans un sacré pétrin et pourquoi  au final leur gouvernement accepte de payer.
Dans cet article je vais vous parler plus particulièrement des mésaventures de ICESAVE, la succursale de la banque Landsbanki, qui a été au cœur du conflit anlgo-hollando-islandais. Deux autres grands établissements, Glitnir et Kaupthing ont aussi fait défaut mais les montants en jeux étaient bien moindre.

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