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les 30 engagements pour le changement du PS: du vague et de l'incantation

Le projet socialiste pour l'élection présidentielle de 2012 a été adopté samedi 28 mai à l'unanimité, lors d'un vote à main levée, par les délégués de la convention réunie à Paris par le parti de Martine Aubry. Etonnant de voir un parti qui se déchire depuis 15 ans entre des rivalités personnelles et des courants  politiques antagonistes arriver à l'unanimité sur un texte. On se dit alors que ce texte doit vraiment être un ragout où toutes les tendance du PS ont mis quelques ingrédients au prorata de leur poids dans le parti.

Adopter un projet avant même d'avoir désigné son candidat c'est mettre la charrue avant les bœufs et cela montre que la primaire n'est pas adaptée à un parti politique qui privilégie les idées sur le chef.  Les primaires socialistes sont donc bien, comme certains le redoutaient, un concours de beauté. Hollande, qui s'est mis au régime et qui a perdu quelques kilos, l'a bien compris.
Si on pouvait résumer le projet socialiste pour 2012 en trois expressions: réinventer la roue, toujours plus de bureaucratie et dénie de réalité politique et économique!

Le Ps réinvente la roue à maintes reprises en proposant des solutions soit qui existent déjà, comme une banque publique pour soutenir les PME innovantes (point 1), soit qui ont échoué comme les emplois jeunes (point 4)
Avec le Ps c'est la bureaucratie qui progresse y compris au niveau européen avec une communauté européenne des énergies (point 10)

Lagarde au FMI: chronique d'une mise à mort annoncée

On entend souvent dire que quand on fait appel à une femme pour une fonction à haute responsabilité c'est le signe que la situation est désespérée. Christine Lagarde, qui a de fortes chances de prendre dans quelques jours la succession de Dominique Strauss-Khan à la tête du Fonds monétaire international, va peut-être confirmer cette règle. Rassurez-vous, son destin sera surement moins tragique que celui de Jeanne d'Arc.
  
Oui, la situation de quelques pays européens est désespérée, car ni le président Sarkozy ni DSK n'ont, comme tous les deux et leurs admirateurs le claironnent, sauvé l'Europe et l'euro (voir un de mes précédents articles: Le bilan contestable du docteur DSK au FMI). Au mieux, ils ont gagnés du temps en accordant un sursit à la Grèce, au Portugal, à l'Irlande et quelques autres. Au pire, ils auront contribué à appauvrir le reste des pays européens qui ont prêté de gros montants à des pays qui ne les rembourseront peut-être jamais.

Un timing cruel et injuste, mais le monde est injuste
 
Classiquement, les interventions du FMI se déroulent en trois temps;
1- Une mise à disposition d'argent frais qui sauve le pays d'une situation de cessation de paiement, c'était le rôle favori de DSK qui aimait  convoquer la presse et poser, en compagnie des grands dirigeants politiques, devant les photographes.
2- L'application des prescriptions d'économistes Washingtoniens (baisse des salaires et des retraites, dégraissage dans la fonction publique, augmentation des prix et des impôts, privatisations etc.), c'est très désagréable. Le patron du FMI envoie généralement ses sbires  pour faire ce sale boulot et les dirigeants politiques du pays concerné jurent leurs grands dieux devant les électeurs qu'ils n'ont pas le choix de dire non.
3- Enfin les sanctions en cas résultats insuffisants,c'est le supplice, mais généralement on en arrive pas à ce point entre gens de bonne compagnie.

Puerta del Sol: Le choc des générations?

Depuis deux semaines des milliers de jeunes Espagnols, se faisant appeler "Los Indignados" ("les indignés" en français, c'est facile l'espagnol!), occupent la Puerta del Sol, place située au cœur de la ville de Madrid et haut lieu symbolique puisque c'est le kilomètre zéro, le point à partir duquel sont calculés les distances entre les villes du pays. C'est aussi le point de départ d'un mouvement qui touche maintenant le pays tout entier et qui s'étend même à quelques capitales européennes comme Paris, Berlin ou même Prague!
Jusqu'à aujourd'hui, la presse avait assez peu parlé de ce mouvement, surement était-elle trop occupée avec le DSKgate, peut être aussi qu'il est plus facile de cogner sur Ben Ali ou Khadafi que sur le sympathique et si consensuel Zapatero.
l'Espagne de José-Luis n'est ni la Tunisie ni la Libye. Elle est bien plus riche que la première et les droits de l'homme y sont bien plus respectés qu'au pays du guide suprême. Et pourtant, les revendications des jeunes espagnols et celles de la "rue arabe" sont présentées par les médias comme assez semblables. Mais n'est-ce pas qu'une apparence renforcée par l'analogie qu'on peut faire entre  la place madrilène et la place Tahir au Caire?

Le bilan contestable du Docteur DSK au FMI

Autant la culpabilité de Dominique Strauss-Khan dans l'affaire de la chambre d'hôtel du Sofitel et son comportement vis à vis des femmes font débat, autant son bilan à la tête du FMI semble faire l'unanimité, si on excepte quelques troublions comme Mélanchon. Il y a comme une présomption de bonne gestion et une odeur de nécrologie dans l’éloge panégyrique de l'actions de DSK au FMI qu'on nous sert chaque matin dans la presse. Au mieux cela fait naitre un malaise et au pire éveille la suspicion.
Mon intention n'est pas de "frapper un homme à terre" - je fais le distinguo entre son action à la tête du FMI et ses démêlés judiciaires comme personne privée - je m'interroge plutôt sur ce consensus médiatique qui fait ressembler des articles de presse de grands journaux et magazines à de vulgaires publi-reportages rédigés par un spin doctor. En effet, quelque que soit le journal, le style et la structure des articles sont les mêmes, le fonds aussi à quelques nuance près, là où un journal de droite soulignera la "pensée commune" avec le président Sarkozy, celui de gauche mettra l'accent sur la coloration keynésienne de l'action Strauss-Khanienne, mais tous ont en commun de ne parler que des réussites supposées et des chantiers non terminés que "notre sauveur aurait pu accomplir, si il n'avait été stoppé dans son élan par les accusations d'une femme de ménage immigrée guinéenne et mère célibataire de surcroit". On nous assène des "vérités" qui ressemblent fort à des slogans, il n'y a pas de place à la critique. Comme Jean Bothorel, je crois que "le consensus c'est l'aliénation joyeuse".

DSK : Ne pas sombrer avec lui

Dominique Strauss-Khan est mort. Politiquement s’entend, bien sure. Quelque que soit l'issue du long procès qui l'attend, le sort public de l'ancien directeur du FMI et ex-futur-président de la république est scellé. Même reconnu innocent, il gardera à jamais la réputation d'un malade sexuel. Les vannes se sont ouvertes et les témoignages vrais ou inventés de femmes contre lui vont d’accumuler, la paroles libérée appelle à la paroles libérée.  

L’après-DSK a donc commencé un dimanche matin de mai et cela aucun dirigeant socialiste ne l'avouera en public; on ne frappe pas un homme à terre, et surtout, il y a le sacro-saint principe de la présomption d’innocence.

Le problème, qu'ont a gérer les politiques de droite - y compris l’extrême droite-  comme de gauche, est soit de ne pas perdre trop de plumes dans cette histoire de viol soit d'engranger un maximum de points.

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